Commentaires bibliques
sur les lectures du Lectionnaire oecuménique révisé

Le 3 mars 2002
Troisième dimanche du Carême (ANNÉE A)

PRÉSENTATION DES LECTURES

Nous avons développé ces commentaires pour vous aider à comprendre les lectures. Nous vous recommandons de les consulter avec le texte des Écritures ; pour vous aider, nous vous offrons un lien au texte de la Bible de Jérusalem et à celui de la Bible Louis-Segond.
Les extraits sont tirés de l’une de ces deux Bibles, selon ce qui est indiqué en en-tête.

Auteur : © 2002, Chris Haslam

Voir les remarques et les crédits au bas.

 

Exode 17, 1-7     (Bible Louis-Segond)

Les Israélites avancent par étapes vers la Terre promise (v. 1). Tout comme il leur avait montré sa puissance en les libérant de l’esclavage, en les aidant à s’enfuir d’Égypte et en infligeant dix plaies aux Égyptiens, il éprouve maintenant dix fois la foi des Israélites. S’ils croient en lui, il les sauvera. La lecture traite d’une de ces épreuves. Plus tôt, à Marah, le peuple avait de l’eau, mais elle était amère. Ici, à « Rephidim » (une oasis dans le Négev ou le Sinaï), il n’y a plus d’eau, le puits est à sec. Les Israéliens ne rient pas : le mot hébreu pour « épreuve » (v. 2) est un terme légal. Ils montent un procès contre Moïse, mais c’est à Dieu qu’ils en veulent : ils doutent qu’il puisse les nourrir et être leur dieu dans cet environnement désertique hostile. Comme lors des autres épreuves, Dieu acquiesce à leurs demandes sans même leur faire de reproches. Il ordonne à Moïse d’emmener des représentants du peuple (« des anciens » – v. 5), au rocher d’Horeb. Ils y voient là une démonstration de puissance. Le parallèle avec l’Égypte se poursuit : le « bâton » est celui qui a été utilisé pour frapper le Nil et le contaminer. (« Massa et Mériba » [v. 7] viennent de mots signifiant épreuve et dispute.) En leur donnant d’abord la manne — le pain du ciel — et maintenant l’eau (qui jaillit d’un rocher), Dieu montre qu’il est maître de la création.

Début.

Psaume 95     (Bible Louis-Segond)

Ce psaume est connu comme le Venite. Les versets 1 à 7 sont une invitation à louer Dieu. Au début d’Israël, Dieu était vu comme la divinité suprême, « au-dessus de tous les [autres] dieux » (v. 3). En tant que créateur, il est maître et roi de l’univers (v. 4–5). (Dans l’antiquité, « grand roi » était le titre des empereurs du Moyen-Orient.). Il faut le louer, car il est le sauveur, le créateur, le souverain et le protecteur ! Mais comme le louer sans lui obéir ne vaut rien, il faut « écouter sa voix » (v. 7). Ne pas suivre les voies de Dieu aura de graves conséquences, comme cela fut le cas pour les Israélites durant « quarante ans » (v. 10) dans « le désert » (v 8) : la Terre promise était le « repos » de Dieu (v. 11 – son domicile terrestre permanent), mais aucun individu de la génération qui a quitté l’Égypte y est entré (v. 10) (L’espérance de vie était plus courte à cette époque.)

Début.

Romains 5, 1-11     (Bible Louis-Segond)

Paul nous a déjà démontré que nous sommes « justifiés par la foi » (v. 1), c’est-à-dire que nous sommes valables selon le tribunal de Dieu. Il nous dit qu’être justifié a trois conséquences :

1. « nous avons la paix de Dieu » (v. 1) : nous sommes en harmonie avec lui ;

2. nous avons « l’espérance » (v. 2) de partager sa gloire et sa vie éternelle, et

3. nous avons « l’espérance » d’être réconcilié avec lui.

C’est par le Christ que nous accédons « à cette grâce », c’est-à-dire à cet état d’harmonie avec Dieu. Nous jouissons aussi de la gloire de nos « afflictions » (v. 3 – et non de nos actions). En nous fortifiant par ces épreuves spirituelles et en mûrissant notre foi nous avons enfin l’espérance. Il s’agit de l’espérance d’une certitude (qui « ne trompe point » – v. 5), car Dieu pénètre en nous « par le Saint-Esprit ». « Lorsque nous étions encore sans force » (v. 6 – avant de connaître le Christ), et au moment opportun selon le plan divin, « le Christ est mort pour des impies ». Il aurait été surprenant qu’un individu meure pour un « juste » (v. 7) et presque autant pour un « homme de bien » ; or, le Christ a sacrifié sa vie pour nous alors que nous n’en étions pas : nous étions alors pécheurs ! Cela démontre l’amour de Dieu. Mais comme nous avons été valorisés par la mort du Christ (« son sang » – v. 9), nous éviterons d’être jugés négativement à la fin des temps (« sa colère »). Jadis nous étions les « ennemis » de Dieu (v. 10) ; maintenant, à cause de la mort du Christ, nous sommes dans ses grâces. Voilà une raison de plus pour jouir de la vie éternelle par le Christ ressuscité (« sauvés par sa vie »). Car, en ayant « obtenu la réconciliation » (v. 11) avec le Christ, « nous nous glorifierons en Dieu ».

Début.

Jean4, 5-42     (Bible Louis-Segond)

Au cours de son périple de Judée à la Galilée, Jésus arrive en Samarie. Épuisé par la chaleur, Jésus se repose tandis que ses disciples vont acheter des vivres (v. 8). Comme généralement les rabbins ne parlent pas aux étrangères en public et que les Juifs considèrent les Samaritains comme rituellement impurs, la femme est surprise que Jésus lui demande quelque chose (v. 9). Jésus lui répond alors : si tu savais que Dieu donne à ceux qui demandent (« le don de Dieu » – v. 10) et que je suis son agent, tu serais celle qui me demanderait à boire et alors « je t’aurais donné l’eau de vie ». Elle se méprend en pensant qu’il veut de l’eau de source pétillante. (Une légende sur Jacob : pour lui, l’eau était montée et avait débordé du puits.) S’attend-elle à un miracle, car « Jésus n’as rien pour puiser » (v. 11) ? Si cette eau suffisait à Jacob, es-tu plus grand que lui ? Jésus compare l’eau du puits à « une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle » (v. 14). (Dans Jean, « l’eau de vie » est le symbole du don de l’Esprit dans le baptême.) Elle ne comprend toujours pas, mais au moins elle s’informe (v. 15).

Les versets 16 à 18 indiquent que Jésus est perspicace et qu’il doit donc être « prophète » (v. 19). On lui demande donc de résoudre un dilemme religieux : les ancêtres communs à ces deux peuples priaient sur le mont Gérizim (« cette montagne » – v. 20) ; or les Juifs revendiquent Jérusalem comme seul lieu valable de prière. Jésus répond (v. 21) que « l’heure » du retour de Dieu sur terre s’en vient et que le lieu du culte n’aura alors plus aucune importance. En acceptant seulement une partie de la Bible, les Samaritains se sont refusés l’accès aux textes transmis par les prophètes décrivant le plan divin pour la fin des temps (cf. « ce que vous ne connaissez pas » – v. 22) ; au moins, les Juifs étaient sur la bonne voie ! « L’heure vient — et elle est déjà venue » (v. 23) de prier Dieu en esprit et en discernant la « vérité » : la réalité révélée en Jésus. Dieu est « esprit » (v. 24 – la puissance qui donne la vie) Elle décide d’attendre que « le Messie » vienne avant de comprendre, mais Jésus lui répond qu’il l’est (« Je le suis » – v. 26). Dans sa précipitation à annoncer aux autres qui il est, elle « s’en alla à la ville » en laissant là sa cruche (v. 28). Venez, dit-elle, jugez-en par vous-mêmes ! Jésus dit à ses disciples que la nourriture qui soutient sa vie est l’obéissance au Père et l’accomplissement de son mandat (v. 34). Il n’y a pas de temps à perdre (v. 35a), avant « d’amasser des fruits pour la vie éternelle » (v. 36 – la conversion au Christ), car la moisson de Dieu est déjà prête. D’autres ont déjà commencé à semer et à prêcher la bonne nouvelle. Après avoir entendu le témoignage de la femme, plusieurs sont venus entendre d’eux-mêmes et ont commencé à croire au Christ Jésus qui est « vraiment le Sauveur du monde » (v. 42).

Début.

 

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© 2002, Chris Haslam
Mis à jour le : 2002-02-27